Les 5 facteurs déterminants de l’emploi en Logistique

Les 5 facteurs déterminants de l’emploi en Logistique

[ARTICLE] Le développement du e-commerce et des applications mobiles ont modifié les méthodes de consommation, créant ainsi un besoin d’instantanéité pour les clients et transformant profondément la logistique. La maitrise de la supply chain est devenue un maillon essentiel pour les entreprises provoquant une professionnalisation des fonctions logistiques et un essor important des emplois du secteur. Entre développement et complexification, Labatut Group, propose un éclairage sur le recrutement en logistique.

Les ressources humaines en Supply Chain

La supply chain est une activité vectrice d’emplois en France et dans le monde. Pour répondre à ces besoins, la fonction ressources humaines est capitale et il y a un fort besoin de collaborateurs formés. Le marché de l’emploi en logistique est en perpétuel mouvement, très impacté par les grands pics saisonniers de l’activité commerciale, tels que noël ou les soldes. Ces modifications du volume d’activité en font aussi un grand consommateur de l’intérim.

Les 5 facteurs déterminants dans le recrutement logistique :

 

1.L’implantation géographique de l’entrepôt

La localisation géographique des entrepôts impacte fortement le recrutement. Deux choix sont possibles pour l’implantation d’un entrepôt. S’éloigner d’une grande ville, ce qui permet de bénéficier de surfaces plus grandes et de proposer des tarifs au m² avantageux. Il est aussi possible de s’installer en périphérie des grandes villes où le foncier est élevé mais la proximité permet plus de réactivité et des coûts de transports moindres. La position géographique influe bien évidemment sur la difficulté à recruter. La création d’un entrepôt en zone rurale, peut redynamiser l’économie locale, mais certains profils spécifiques peuvent s’avérer introuvables. La difficulté est alors d’attirer les bons candidats aux bons endroits. Les entrepôts en milieu urbain subissent quant à eux un turn over plus important.

« La difficulté est alors d’attirer les bons candidats aux bons endroits »

2. La spécialisation des candidats

On constate un développement important du nombre de formations proposées en logistique et l’apparition d’un large panel de spécialisations. Ce phénomène répond au besoin de montée en qualification du marché de la logistique. On recherche de plus en plus de cadres aussi bien pour des fonctions de responsables d’exploitation, de directeur de bureau d’étude ou encore des chefs de projets IT logistique. Les profils juniors sont de plus en plus compétents, de par un niveau d’étude plus élevé et des spécialisations pointues dans des secteurs donnés de la logistique. Finalement ils arrivent plus expérimentés que leurs ainés sur le marché de l’emploi, grâce au développement des césures, de l’apprentissage et des stages.

« Les profils juniors […] arrivent plus expérimentés que leurs ainés sur le marché de l’emploi »

3. La difficulté à trouver des profils expérimentés et pointus

Le marché est à la fois dynamique et complexe, tout particulièrement lorsque l’on recherche des profils expérimentés sur des fonctions cadres au sein des PME/ETI. Les nouveaux arrivants sur le marché possèdent les bonnes compétences mais sont encore juniors et ne peuvent pas occuper des postes de direction. Les profils expérimentés et spécifiques sont rares et complexes à trouver. Face à ces difficultés l’AFT et l’APEC ont signé un partenariat (lien : http://www.voxlog.fr/actualite/1600/un-partenariat-entre-l-aft-et-l-apec-au-benefice-du-transport-et-de-la-logistique) en décembre 2016 pour répondre aux besoins des entreprises. On constate que ces profils sont tellement rares que même les cabinets de recrutement spécialisés n’arrivent pas à trouver les bons candidats. Il faudra certainement attendre encore une dizaine d’années pour que les nouvelles promotions, plus nombreuses, puissent gagner en expérience et répondre aux besoins du marché.

« Les profils expérimentés et spécifiques sont rares et complexes à trouver »

4. Un ascenseur social qui fonctionne

L’ascenseur social est en panne en France. Face aux difficultés économiques et au taux de chômage important même les grandes études ne protègent plus les jeunes. Les profils non qualifiés sont les premiers touchés par cette complexification du marché du travail. Bien que cette tendance soit vraie pour une majorité des secteurs de l’économie elle ne concerne pas la logistique, où l’ascenseur social fonctionne. La diversité des postes en logistique permet de commencer comme préparateur de commande, puis cariste, pour ensuite devenir responsable d’une activité, chef d’équipe et par exemple terminer directeur de site voir même multi-sites. Ces types d’évolutions sont fréquentes. Les ressources humaines accompagnement les collaborateurs dans le développement de leurs compétences, via la mise en place des formations appropriées leurs permettant d’acquérir l’ensemble des compétences requises pour accéder aux postes les plus élevés. Notons toutefois qu’il y a peu de profils non qualifiés au sein des entrepôts puisque les ouvriers tels que les caristes sont diplômés du CACES.

« Commencer comme préparateur de commande, puis cariste, pour ensuite devenir responsable d’une activité, chef d’équipe et par exemple terminer directeur de site voir même multi-sites »

5. L’impact de la robotisation dans le recrutement

La robotisation est une conséquence directe à l’essor du e-commerce. Les flux logistiques subissent une pression sur les délais importants provoquant une robotisation des chaines logistiques. On voit émerger dans les entrepôts des humanoïdes, des convoyeurs automatisés, des systèmes de tri et de préparation autonome, des chariots et des racks robotisés et depuis quelques temps des drones ont fait leur apparition pour assurer les inventaires. Ces évolutions technologiques vont bien évidemment modifier les métiers de la logistique et par conséquent le recrutement en impactant les types de profils recherchés. Les robots vont transformer les entrepôts et l’accent sera mis sur les systèmes d’informations, l’expertise mécanique et l’optimisation des flux.

Le secteur de la logistique a de beaux jours devant lui, entrainant ainsi une montée en croissance de l’emploi et de l’innovation.